NOTES
Hugo ne voit pas -ou feint de ne pas voir, car il ne nomme peut-être pas sans raison l'Italie et l'Allemagne- que sous l'effacement des monarchies féodales perce l'ascension des monarchies nationales, bientôt nationalistes.
Le royaume de Naples, ou de Sicile, ou des Deux-Siciles connaît une succession de dynasties différentes, toutes étrangères, jusqu'à l'insurrection de 1847-1849, violemment réprimée. En 1860 l'expédition des Mille, conduite par Garibaldi, met fin à l'existence du royaume dont le territoire est rattaché à ceux du roi de Piémont-Sardaigne, couronné roi d'Italie en 1861. Y manquaient encore Rome et les Etats pontificaux, dont Garibaldi entreprend la libération (1862); il est arrêté par l'armée régulière italienne sur injonction de Napoléon III (Aspromonte).
Napoléon avait mis fin, en 1806, au Saint Empire romain germanique - le Ier Reich. Le royaume de Prusse, augmenté par le Congrès de Vienne (1815) de la Rhénanie et de la Westphalie, organise autour de lui, à partir de 1834, la Confédération germanique des états du Nord de l'Allemagne et annexe en 1864 le duché de Schleswig, pris au Danemark. En 1866, ce sera le tour du duché de Holstein pris à l'Autriche; en 1871, après la défaite française et l'annexion de l'Alsace-Lorraine, le roi de Prusse devient Empereur d'Allemagne - le II° Reich.